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Voyage au Mexique: Mexico ou la géographie de l'absurde
 

Voyage au Mexique: Mexico ou la géographie de l'absurde

Une tour dans la Zocalo de Mexico qui fut longtemps la plus haute d'Amerique Latine

 

Mexico, de la ville Aztèque de Tenochtitlan à la Mégalopole d'aujourd'hui 

Mexico, métropole de plus de 22 millions d’habitants, l’une des plus grandes au monde, se trouve paradoxalement dans l’un des endroits les moins propices pour héberger une population aussi nombreuse.

Nichée dans le creux d’une cuvette sur le fond d’un ancien lac asséché, il semblerait que rien n’ait été épargné à la métropole mexicaine : volcanisme, séismes, inondations, affaissement, glissements de terrain, problèmes insolubles de gestion des eaux, pollution etc… Si vous avez planifié de passer vos vacances au Mexique prévoyez de visiter Mexico en 3 jours pour découvrir ses monuments mais aussi comprendre la construction de la ville Aztèque et sa géographie hors norme.

Tout avait pourtant si bien commencé. Lorsque les Aztèques fondent leur capitale Tenochtitlan en 1325 sur une ile au milieu du lac de Texcoco à 2200 mètres d’altitude, la région est déjà peuplée depuis plusieurs milliers d’années. Il faut dire que les conditions de vie y sont idéales : le climat tropical y est largement modéré par l’altitude ce qui évite les maladies, le sol volcanique est très fertile et le lac fournit de l’eau toute l’année. Les habitants y avaient déjà développé une forme d’agriculture particulièrement performante : les chinampas. Il s’agissait de sorte de radeaux parfois de très grande taille, sur lesquelles était entassé du limon riche en nutriment. Les chinampas étaient ensuite semés et permettaient une agriculture intensive. Les Aztèques vont reprendre le système et vont y ajouter des infrastructures hydrauliques monumentales afin de réguler le niveau du lac et d’éviter que les eaux de deux lacs salés situés au Nord ne débordent et n’envahissent les eaux douces du lac de Texcoco, propices à l’agriculture.

Lorsque les espagnols arrivent à Tenochtitlan, ils découvrent une ville splendide peuplée de plus de 200 000 habitants, beaucoup plus grande que les principales villes espagnoles de l’époque. Cela ne les empêche malheureusement pas, une fois la ville aztèque conquise, de la raser. Ils construisent sur les ruines, palais coloniaux et églises. Sûrs de leur supériorité intellectuelle et technique, ils négligent les infrastructures aztèques. En 1629, des trombes d’eau s’abattent sur la ville pendant 40h. Le déluge fait monter le niveau du lac et la ville est inondée sous deux mètres d’eau. L’eau ne commencera à baisser qu’au bout de 5 ans. La catastrophe provoque le décès de 30 000 personnes par noyade et par maladies. Les immeubles deviennent insalubres. Il est, un temps, question de déménager la capitale mais finalement, il est décidé d’entreprendre l’assèchement définitif du lac. Des cinq lacs d’origine, il ne reste plus actuellement qu’une petite partie du lac de Texcoco à côté de l’Aéroport, ainsi que les canaux de Xochimilco, vestiges des anciennes chinampas. Et pourtant, l’homme ne réussira jamais à vaincre définitivement le lac. Malgré les travaux hydrauliques modernes, chaque été, au moment de la saison des pluies, des quartiers entiers de la ville sont régulièrement inondés. Il semblerait bien que le lac rechigne à disparaitre.

évolution de la construction de Mexico depuis l'époque Azteque de Tenochtitlan à ce jour

 

La gestion des eaux à Mexico dans une ville au coeur des volcans et des montagnes, et les problèmes architecturaux

D’une manière générale, la gestion des eaux à Mexico est particulièrement complexe. La cuvette de Mexico est ce qu’on appelle un bassin versant fermé. Pour sortir, il faut franchir des cols à plus de 3 000 mètres d’altitude. Les eaux pluviales ne sont pas suffisantes pour alimenter la mégalopole en eau potable, d’autant que les pluies se concentrent sur les 4 mois d’été. Il est donc très compliqué d’acheminer de l’eau potable depuis l’extérieur du bassin de Mexico, mais aussi de se débarrasser des eaux usées. Pour pallier ce déficit hydrique, on pompe massivement dans la nappe phréatique avec pour conséquence l’affaissement générale de la ville. Au cours des 150 dernières années, la ville s’est enfoncée de 14 mètres et l’affaissement continue à un rythme entre 5 cm/an dans les quartiers « stables » jusqu’à 30 cm dans certaines zones de l’Est de la ville. De plus, la ville ne s’affaisse pas de de manière uniforme, tout dépend de la nature du sous-sol et du poids qui est exercé. Les bâtiments lourds ont tendance à s’enfoncer plus rapidement que les rues et il n’est pas rare de voir des églises en contrebas de la chaussée. Si vous faites un voyage au Mexique personnalisé vous verrez que l’Eglise de la Santísima Trinidad dans le Centre Historique se trouve ainsi à plus de deux mètres en contrebas et une rampe a dû être aménagée. De même, on a dû rajouter des marches inverses autour de Palais de Beaux-Arts. D’autres immeubles penchent dangereusement. Ainsi, l’ancien Temple de Santa Teresa La Antigua (actuellement Museo Ex Teresa Arte Actual) dans le Centre Historique, qui avait été construit à cheval sur un ancien mur d’enceinte de l’époque aztèque, s’est incliné au fil des années de plus en plus, au point que certains visiteurs sont pris de vertige en y pénétrant. Dernier exemple, la Cathédrale Métropolitaine, qui a été édifiée en partie sur un ancien temple aztèque et qui menaçait de s’effondrer, a dû être redressée au moyen de verrins hydrauliques. Dans toute la ville, ce sont des centaines de bâtiments qui sont en danger.

affaissement de terrain dans la ville de Mexico

 

Mexico, sa géographie particulière pour les seismes et la pollution

Autre conséquence de la géologie particulière de la Ville de Mexico, la sismicité y est anormale. En effet, la couche de limon sur laquelle est construite la ville agit comme une sorte de gélatine et amplifie les ondes sismiques. Les tremblements de terre, même lointains y sont ressentis avec une magnitude accrue et les dommages y sont plus importants que dans les alentours. D’ailleurs, si la région autour de Mexico présente une sismicité non négligeable, les plus forts tremblements de terre se produisent sur la Côte Pacifique le long de la faille sismique qui voit la plaque de Cocos plonger sous la plaque Nord-Américaine. Bien qu’éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, ces tremblements de terre peuvent être néanmoins particulièrement destructeurs comme celui de 1985 qui avait fait plus de 10 000 morts et provoqué des dégâts considérables. Depuis, un système d’alerte a été mis en place. Profitant du fait que la vitesse des ondes radio est supérieure à celle des ondes sismiques, lorsqu’un fort tremblement de terre est ressenti sur la Côte Pacifique, l’alerte est envoyée par signal radio et les sirènes retentissent dans toute la ville, ce qui donne aux habitants environ 30 secondes pour sortir des immeubles ou pour ceux qui se trouvent dans les étages supérieurs pour se réfugier dans un endroit sûr. Malheureusement, ce système d’alerte n’a pas fonctionné lors du dernier grand tremblement de terre, le 19 septembre 2017. L’épicentre se trouvant à seulement 70 kilomètres de la capitale, les alarmes se sont déclenchées alors que le sol tremblait déjà.

 

Souvent associé aux séismes, les volcans au Mexique sont présents autour de la capitale Mexico. On peut voit des dizaines de cônes volcaniques éteints dans le Sud-Est de la capitale. De plus, une bonne partie du Sud de la ville est construite sur des coulées de lave issues du Volcan Xitle qui datent du début de notre ère et qui ont enseveli notamment la ville préhispanique de Cuicuilco. Mais le danger actuel viendrait plutôt du Volcan Popocatepetl (« la Montagne qui fume » en nahuatl) qui entre en éruption très fréquemment depuis plusieurs années et qui n’est qu’à 70 kilomètres du Centre Historique. 

 

Reste également la pollution. Située dans une cuvette, entourée de montagnes, Mexico ne possède pas une géographie qui permette d’évacuer correctement la pollution atmosphérique générée par les 5 millions de véhicules de la capitale. Les autorités ont bien sûr pris des mesures énergiques depuis les années 1990 en déplaçant les industries les plus polluantes en dehors de la ville et en soumettant tous les véhicules à un strict contrôle de leurs émissions tous les six mois. Il y a eu une amélioration sensible de la situation et Mexico ne fait plus partie des villes les plus polluées de la planète. Il n’empêche, à la saison sèche et en l’absence de vent, il n’est pas rare qu’une brume grisâtre recouvre la ville.

Le plus étonnant est que malgré toutes ces contraintes physiques qui paraissent insolubles, la ville de Mexico continue d’afficher un dynamisme et une énergie insolente. Loin de s’avouer vaincue, elle réussit tant bien que mal à faire cohabiter ses 20 millions d’habitants sur ce terrain instable. Ne vous attendez pas en visitant la capitale mexicaine à voir une ville au bord de l’effondrement. Si vous prenez le temps de la découvrir, elle vous montrera au contraire un visage séduisant, fait d’agréables quartiers où de somptueux édifices coloniaux noyés dans la végétation tropicale et où, derrière un certain chaos, on sait cultiver une étonnante nonchalance et une véritable douceur de vivre.

volcanisme à Mexico et seisme
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