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Comprendre l'archéologie au Mexique
 

Comprendre l'archéologie au Mexique

carte de la mesoamerique

A côté des superbes plages de la Riviera Maya et des magnifiques villes coloniales que l'on peut visiter en voyage au Mexique, une des principales attractions du Mexique réside dans ses très nombreux sites archéologiques.

Qu’il s’agisse de sites Aztèques, Mayas, Olmèques ou Zapotèques, la plupart des voyageurs, bien qu’envoutés par la magie des lieux, les sites archéologiques sont bien souvent difficiles à comprendre pour un touriste au Mexique, à moins de bénéficier des services d’un bon guide qui vous donnera les clés pour déchiffrer ce que vous voyez.

L’article présent a pour objectif de vous fournir les éléments de base de l’archéologie mexicaine qui sont indispensables pour préparer la visite de tout site archéologique au Mexique.

La Mésoamérique

Comme on peut s’en douter, les civilisations préhispaniques ne connaissaient pas les frontières nationales actuelles, pas plus qu’elles ne connaissaient d’ailleurs le concept même d’Etat.

En 1943, l’anthropologue allemand Paul Kirchhoff a défini le terme de Mésoamérique comme une aire géographique et culturelle qui englobe un certain nombre de civilisations qui ont partagé au travers des siècles certains traits culturels communs malgré leur grande diversité.

Géographiquement, la Mésoamérique englobe la plus grande partie du Mexique, le Guatemala, le Belize et des parties du Honduras, du Salvador et du Honduras. Elle est séparée des peuples autochtones des Etats-Unis et du Canada par de grandes étendues désertiques au Nord et des peuples d’Amériques du Sud par les jungles impénétrables du Sud de l’Amérique Centrale. L’Océan Pacifique est dangereux et il n’est pas question de navigation hauturière à l’époque. Les peuples de Mésoamérique vivent donc isolés des autres aires de peuplements d’Amérique.

Les principales cultures ont été les Olmèques, les Mayas, les Teotihuacans, les Toltèques, les Mixtèques, les Zapotèques, les Tarasques et les Aztèques.

Toutes ces cultures, malgré leurs grandes différences, ont partagé entre autres les traits communs suivants que vous pourrez apercevoir lors de votre circuit au Mexique :

  • L’édification de pyramides et l’intégration de l’architecture dans son environnement géographique et astronomique,
  • La pratique du jeu de balle,
  • Le calendrier de 260 jours et le temps vu comme une succession de cycles,
  • La pratique d’offrandes et les sacrifices humains,
  • Le polythéisme,
  • La culture et la consommation notamment du maïs, des haricots, du piment.
civilisations au Mexique

Certitudes ou hypothèses : le problème des sources

Si lors de vos visites de sites archéologiques pendant votre voyage au Mexique, vous laissez un peu trainer vos oreilles et si vous écoutez les commentaires des différents guides à propos du même édifice, vous serez étonnés que chacun donne un peu sa propre explication. Il faut savoir qu’en matière d’archéologie mésoaméricaine, les spécialistes émettent plus d’hypothèses que n’ont de certitudes.

Le problème vient du fait que les archéologues ne disposent que de peu de sources écrites et ont dû ainsi donner leur propre interprétation des fruits de leurs fouilles.

La plupart des peuples de Mésoamérique utilisaient bien des systèmes d’écriture, du reste assez compliqués, mais ils étaient réservés à l’élite et la plupart des témoignages écrits ont disparus. Les principaux supports de ces sources écrites étaient des stèles en pierre dont beaucoup été abimées par les conditions climatiques ou une sorte de papier fait à base de fibre végétale (amate) et reliés sous forme de codex mais dont la plupart ont disparu lors des autodafés de la « conquête spirituelle » des âmes indiennes par les espagnols au tout début de la colonisation.

Pour tenter de comprendre ces civilisations, les archéologues s’appuient donc les éléments suivants :

  • Les quelques sources écrites qui ont pu être déchiffrées (par exemple, la liste des souverains de Palenque),
  • Les fresques et reliefs trouvés sur les sites archéologiques et qui décrivent des rituels,
  • Les objets, rituels ou non, trouvés lors des fouilles,
  • Les témoignages des premiers espagnols envoyés au Mexique, notamment des prêtres et des évêques dont certains, au contact direct avec ces peuples, ont compilé quantité d’informations sur les cultures préhispaniques (ironie de l’histoire, ce sont souvent les mêmes qui ont organisé des autodafés afin de détruire les « cultes païens » des indiens),
  • Les études ethnographiques des cultures indiennes actuelles

Tout cela explique que les archéologues se livrent à des interprétations sans avoir souvent de réelles certitudes. Mais comme dit un dicton « tout ce que l’archéologue ne comprend pas, est forcément rituel ».

codex mayas au mexique

Les civilisations mésoaméricaines, des cultures complexes malgré des moyens techniques limités

Le paradoxe est que ces peuples préhispaniques ont été capables de construire des civilisations brillantes et complexes tout en disposant de moyens techniques par certains égards très limités.

A titre d’exemple :

  • Ils ne disposent pas de bêtes de traits ou de somme. Les chevaux, ânes et bœufs arriveront avec les espagnols et contrairement à la région des Andes, il n’y a pas de lamas en Mésoamérique.
  • Les peuples préhispaniques ne connaissent ni la roue, ni la poulie.
  • Par conséquence, tout le commerce et le transport des matériaux se fait à dos d’homme.
  • Il existe que très peu de métallurgie et celle-ci est destinée quasi-exclusivement à la confection de bijoux. Les outils de taille sont en silex ou en obsidienne (pierre volcanique vitreuse qui a la particularité de former des éclats tranchants lorsqu’elle est frappée).

Malgré ce manque de moyens techniques, les peuples de Mésoamérique vont développer des civilisations complexes et élaborées. En voici quelques preuves :

  • Les peuples de Mésoamérique utilisent des formes d’écriture depuis au moins le 5ème siècle avant notre ère,
  • Ils disposent d’un système complet de numération de base 20 (système vigésimale),
  • Les mayas inventent le zéro bien avant son arrivée en occident (les plus anciennes inscriptions retrouvées datent du 4ème siècle de notre ère),
  • Ils développent des connaissances poussées en astronomie grâce à la construction d’observatoires. Ils suivent avec précision les objets célestes, en particulier le Soleil, Vénus et la Lune,
  • Ils construisent des villes de dimensions considérables pour l’époque. Teotihuacan atteint les 200 000 habitants au 5ème siècle, Tikal et Calakmul près de 100 000 habitants au 8ème siècle, la capitale des Aztèques Mexico-Tenochtitlan environ 200 000 habitants au 15ème siècle (à titre de comparaison, Madrid n’atteindra les 200 000 habitants qu’au 19ème siècle).

L’urbanisme mésoaméricain ou l’intégration de l’architecture dans son environnement

Les villes préhispaniques de Mésoamérique s’organisaient toutes autour de grands centres cérémoniels où étaient érigés temples, pyramides et palais destinés à l’élite. Il faut savoir qu’aussi bien la trame urbaine que certains édifices répondaient très souvent à un souci d’intégration dans l’environnement géographique et astronomique.

Le tracé des villes suit souvent un plan en damier avec des grands axes Nord-Sud et Est-Ouest qui se croisent au niveau du Temple principal de la ville (Mexico-Tenochtitlan par exemple). Les pyramides s’alignent par rapport au montagnes environnantes (Teotihuacan) ou sont construites au-dessus de cavités naturelles comme symbole d’un accès à l’inframonde. Dans tous les sites archéologiques, on trouve des alignements des édifices principaux par rapport à la position du soleil, de la lune ou de venus à des dates particulières (équinoxes, solstices etc…). Le Temple de Kukulkan, la pyramide principale de Chichen Itza en est le meilleur exemple.

Lors de vos visites de sites archéologiques au Mexique, n’oubliez pas de lever les yeux autour de vous !

Mexico-Tenochtitlan ville préhispanique
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